Jurisprudence

  • Informations concernant l’affaire
    • ID national: 2011:77 (S2010/457)
    • État membre: Finlande
    • Nom commun:The Consumer Ombudsman vs. TeliaSonera Oyj
    • Type de décision: Autre
    • Date de la décision: 10/10/2011
    • Juridiction: Korkein oikeus
    • Objet:
    • Demandeur:
    • Défendeur:
    • Mots clés:
  • Articles de la directive
    Unfair Contract Terms Directive, Article 3, 3.
  • Note introductive
    Un opérateur d’un service de télécommunication a employé dans ses contrats de téléphonie mobile avec des consommateurs la clause que le contrat serait reconduit à l’échéance du terme du contrat pour un nouveau terme fixe, à moins que le consommateur ne termine le contrat avant l’échéance du premier terme. La clause n’a pas été jugée abusive envers les consommateurs.
  • Faits
    TeliaSonera Finlande Oyj (Telia Sonera) offrait un avantage supplémentaire à ses clients qui avaient un contrat de téléphonie mobile. L’avantage se nommait Sonera Kestoetu (Contrat d’avantages continus Sonera) et selon ce contrat, le client recevait des appels à prix réduit tous les dimanches pour la période contractuelle. En même temps, le contrat Kestoetu devait être conclu pour au moins un an, et changeait le contrat de téléphonie mobile de la même manière en un contrat à terme fixe. Ces deux contrats pouvaient être résiliés par la société et le client a tout moment pendant la période d’un an, mais pas plus tard que deux semaines avant l’arrivée du terme du contrat. Selon le contrat Kestoetu la société s’était engagée à envoyer au cocontractant du service de téléphonie mobile un message SMS ou multimédia lui rappelant la fin de la période contractuelle environs un mois avant son terme. Si aucune des deux parties ne résiliait les contrats, ils étaient automatiquement reconduit pour un an avec les mêmes conditions de résiliation.
    En conséquence du contrat à terme fixe Kestoetu le client était en mesure de résilier le contrat Kestoetu ou le contrat de téléphonie mobile avant le terme. Les clauses du contrat Kestoetu incluaient aussi la condition que le numéro de téléphone du service de téléphonie mobile ne pourrait être transféré à une autre société de télécommunications durant la période contractuelle.
  • Question juridique
    La Cour suprême finlandaise a jugé, dans une décision au vote de trois voies contre deux (extrait) :
    « 6. Selon les dispositions générales de la loi sur la protection des consommateurs chapitre 3 section 1 sous-section 1, le professionnel ne peut, lorsqu’il offre des biens de consommation, employer des clauses contractuelles qui sont jugées abusive envers le consommateur, tenant compte du prix du service et autres facteurs pertinents. En déterminant le caractère abusif de la clause contractuelle, il faut tenir compte de l’histoire législative de la loi (projet de loi 8/1977 pages 34–37), tenir compte de l’impact général du contrat ou de la clause contractuelle et la nature du marché. Une clause qui, de manière incompatible avec les dispositions légales, établit un avantage unilatéral pour le vendeur de manière à affecter l’équilibre entre les parties, n’est pas raisonnable. La disposition ne s’oppose pas non plus au contrôle judiciaire des conditions générales des affaires qui sont présentées de manière à confondre le consommateur.
    7. Selon la Directive concernant les clauses abusives dans les contrats conclus avec les consommateurs (93/13/CEE) article 3 alinéa 1, une clause contractuelle doit être considérée comme abusive lorsque, en dépit de l'exigence de bonne foi, elle crée au détriment du consommateur un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties découlant du contrat. Les clauses d’un contrat rédigées par écrit doivent suffire aux exigences de l’article 5 et être rédigées de façon claire et compréhensible.
    8. La Directive contient en plus une liste indicative de clauses qui peuvent être considérées comme abusives. Une clause qui est similaire à la clause, objet de ce litige, n’est pas énumérée. La liste, d’un autre côté, n’est pas prévue être exhaustive, ce pourquoi une clause ne peut être considérée n’étant pas abusive uniquement parce qu’elle n’apparait pas dans l’annexe. Le point de départ, cependant, est que la liste a été établie en tant qu’outil pour déterminer le caractère abusif et que la liste tente de recouvrir les clauses qui tendent à être abusives dans des contrats conclus avec des consommateurs (projet de loi 218/1994 pages 10–14).
    9. La clause Kestoetu faisait partie du contrat rédigé par TeliaSonera. Dans son alinéa 1 étaient énumérées les conditions particulières, entre autres que le contrat avait un terme fixe et durait au moins un an, et que le contrat de téléphonie mobile ne pouvait être résilié durant la période du contrat Kestoetu. En même temps, il y avait une notification du changement des conditions du contrat de téléphonie mobile de manière à ce que le contrat Kestoetu primerait. Dans l’alinéa 3 concernant la formation et la résiliation du contrat, les mêmes conditions étaient répétées en gras. La reconduction tacite du contrat Kestoetu pour un an était indiquée, si le client ne résiliait pas le contrat pas moins de deux semaines avant l’arrivée du terme du contrat. Séparément il était indiqué dans le contrat de téléphonie mobile que celui-ci ne pouvait être résilié durant la période contractuelle, mais uniquement lorsque le contrat Kestoetu arrivait à terme.
    10. La Cour suprême a estimé que la périodicité, la résiliation et la reconduction des contrats Kestoetu et de téléphonie mobile étaient présentées de manière claire et compréhensible, pour que le consommateur moyen attentif pouvait facilement les comprendre en les lisant.
    11. Le contrat Kestoetu était volontaire pour les clients de téléphonie mobile de TeliaSonera. Le contrat offrait des garanties pour les avantages économiques du client mais en contrepartie exigeait que celui-ci garde le contrat pour au moins un an. Le contrat ne forçait pas le client à utiliser le contrat de téléphonie mobile, et le contrat Kesoetu lui-même était gratuit. Les obligations financières du client étaient ainsi limitées au prix mensuel minimum de 1,99 EUR. Un contrat a terme fixe d’un autre côté protégeait le consommateur pendant la période contractuelle de changements dans les conditions du contrat de téléphonie mobile tels que des augmentations de prix, puisque des changements n’étaient pas possible jusqu’au terme du contrat.
    12. Selon les clauses contractuelles la période de résiliation du contrat à terme fixe Kestoetu était comprise entre 2 semaines et un an. Si le client ne résiliait pas le contrat accidentellement pendant la période contractuelle, le consommateur serait lié aux contrats de téléphonie mobile et Kestoetu pour un an encore, une période assez longue. Cependant, cette procédure a été convenue avec la conclusion du contrat Kestoetu, et ainsi, le principe de la reconduction tacite et l’impact négatif sur le consommateur ne représenteraient pas des surprises pour le consommateur. En tenant compte des avantages et désavantages économiques du contrat dans son évaluation, la Cour suprême a jugé que la clause contractuelle qui menait à la reconduction tacite du contrat pour un an n’était pas abusive envers le consommateur selon la loi sur la protection des consommateur chapitre 3 section 1.
  • Décision

    Texte intégral: Texte intégral

  • Affaires liées

    Aucun résultat disponible

  • Doctrine

    Aucun résultat disponible

  • Résultat